Récit d’une excursion
Comme nous vous l’avons raconté dans le précédent article, nous avions âprement négocié une excursion de deux jours dans un des plus beaux endroits du GOBI «KHERMEN TSAV».
Mais pour ça il allait falloir traverser, monter et descendre… des dunes de sable!
J’entends déjà ceux qui commencent à rire: qui « Non..? Il s’est encore planté…?!!» bande d’ingrats, je vous fais rire avec mes mésaventures et vous en redemandez😉! Hé bien non, cette fois-ci ce n’est pas moi, mais Jean-Pierre. Bon, d’accord, c’était un tout petit quiqui plantage sur une dune prise de travers. Il n’a fallu que les cordes pour le tirer de ce mauvais pas. Et de mon côté juste une petite aide pour me pousser en arrière, afin de redescendre la dune et recommencer ( même pas pris de photo tellement ça été vite).
Pour ma première expérience dans le sable ce n’est pas mal, j’ai donc réussi à monter ma première (petite) dune, avec les conseils avisés de Jean Pierre, …en seulement trois essais.
Le désert, c’est le désert. Il y a la température - pas loin de 40° - mais aussi, le vent, chaud, chargé d’une poussière de sable, qui s’infiltre partout (il faut voir l’intérieur de la voiture…). Par endroit pourtant une source affleure et sur quelques dizaines de mètres carrés la verdure prend le dessus.
Le désert n’est pas forcément plat…
En chemin, nous faisons une halte pour admirer les effets du vent chargé de sable sur les rochers. Sur certains, il crée des alcôves et sur d’autres, carrément une arche.
Au passage, pour notre halte du midi, nous nous arrêtons dans une oasis, où un hôtel de yourtes a été implanté (apparemment ces yourtes appartiennent à notre guide.)
Nous y déjeunons sans prendre garde au fait qu’entre deux yourtes, au sol, un espace est recouvert d’une quinzaine de pierres. Nous n’ avions vu… que des pierres😁, mais pas du tout! Ce sont des os calcifiés de dinosaures ( on ferait de drôles d’archéologues ), là, dans nos mains! des vertèbres de dinosaures ainsi qu’un morceau de tibia. Notre guide nous emmène ensuite découvrir, alignés au sol, dans un des bâtiments, les os de deux doigts complets de dinosaures. Quant aux pierres qui jalonnent la circulation entre les yourtes, ce sont des morceaux d’arbres pétrifiés.
Pour info: Il fut un temps (…80 millions d’années) où le désert de GOBI n’était pas un désert, mais une forêt luxuriante, qu’habitaient de nombreux dinosaures, s’entre-dévorant gaiement les uns les autres. Mais voilà, le destin a voulu que les plaques tectoniques créent la chaîne de montagne de l’HIMALAYA. Celle ci, vu sa hauteur, a bloqué les nuages de mousson, chargés d’eau, qui irriguaient le sol et alimentait les forêts. Ce sol, qui, par manque d’eau, est devenu le désert de GOBI.
Au fur et à mesure, le sable gagnait du terrain, et des vents de sable particulièrement violents ont surpris ces dinosaures, les ensevelissants parfois debout! (parait-il). Ainsi le désert de GOBI est devenu l’endroit au monde ou l’on a trouvé le plus de traces de dinosaures différents.
Nous continuons notre chemin à travers les dunes pour arriver enfin à KHERMEN TSAV. Nous avons longé ce canyon pendant plus de 20 km avant de descendre au fond.
Pour commencer, les mouches, incroyable, nous sommes en plein milieu du désert de GOBI et dès que lors l’on s’arrête, des milliers de mouches nous assaillent. Elles pourraient s’attaquer à la nourriture, ou à toute autre partie de notre corps, mais non, c’est sur notre visage qu’elles veulent absolument se poser (pour un selfie???) . Nous sommes donc en permanence en train de nous infliger des châtiments corporels en nous flagellant le visage ( d’après ce que nous avons compris de ce que nous a expliqué notre guide, ces mouches pondent des œufs au bord de nos orifices pour que les larves s’y introduisent et s’y développent en ce nourrissant…
Non, je plaisante c’est une blague🤣 (et il trouve ça drôle😩!!!).
En tous cas elle nous ont bien pourri la vie (bon, ça, c’est vrai 😊).
Ensuite nous allons nous coucher, et comme par hasard juste après le coucher du soleil, une tempête de vent se lève, qui va durer jusqu’au matin. Bon en soi une tempête de vent ce n’est rien, mais quand on doit dormir dans son véhicule et que la toile de tente du toit claque contre les vérins à chaque coup de vent, eh bien vous ne pouvez pas ( en tout cas moi) fermer l’œil de la nuit (surtout quand vos pensées insomniaques réveillent en vous les fantômes de dinosaures, ensevelis en quelques heures, et que vous vous demandez ce que les touristes penseront de vos restes… dans 80 millions d’années😵💫).
Pour finir et là je ne plaisante pas, il y a des tiques, de la taille d’une mouche( 5mm), énormes. Ceux là quand ils sont plantés c’est un pied de biche qu’il faut pour les retirer.
L’enfer je vous l’avais dit et en plus on a payé pour ça 🤪. (Et on est très contents de l’avoir fait !)
Quand on parle d’oasis dans un désert on ne se le représente pas forcément très bien. Ce petit reportage photo sera bien plus parlant qu’un long discours.
Et hier soir, de retour, cette superbe excursion s’est terminée devant une délicieuse fondue…mongole. Comme la fondue chinoise mais mongole😂.
A bientôt
Jean Marc et Maïté