Bonjour les amis et les amies,

Notre séjour dans la capitale Ouzbek nous avait procuré un certain malaise. Cette présence policière et militaire n’était pas très rassurante. 

Heureusement la suite de notre itinéraire vient bouleverser cette perception. Entre autres, la succession de trois villes aux noms prestigieux, SAMARCANDE, BOUKHARA, KHIVA…nous a transportés. 


SAMARCANDE : nous sommes nombreux à avoir vu des reportages ou des photos sur cette ville mythique, carrefour des routes de la soie. Mais la réalité dépasse en beauté tout ce que nous avions pu apercevoir. De même, les photos qui suivent n’auront elles aussi qu’une résonance mineure avec ce que nous avons ressenti dans les murs de cette cité . 


LE REGISTAN


Le Registan et ses trois médersas ou madrasas. 
Les médersas sont des écoles coraniques, sortes d’universités où pendant des siècles, on enseignait les sciences, l’astronomie, la philosophie… 





Les faïences à dominante bleue présentent une multitude de motifs géométriques, tous différents.



Les voûtes et plafonds sont magnifiquement décorés .


A l’intérieur de chaque médersa, il y a une cour, autour de laquelle se trouvent il y a les chambres des étudiants et des professeurs. De toutes petites cellules.


À présent, ces petites cellules sont occupées par des commerçants ou par des artisans, qui présentent leur travail au touristes.


Le soir, un spectacle  son et lumière apporte un autre éclairage sur ces merveilles.

LE MOSOLÉE DE CHAH-I-ZINDA


Une entrée somptueuse débouche sur une succession de mausolées…




…dont celui de Qusam ibn Abbas, qui aurait introduit l’islam dans la région…


La plupart décorés de faïences, qui, pour certaines, datent du XIV ème siècle.












Ces faïences sont d’une beauté exceptionnelle.



  Chaque motif est formés par un assemblage de faïences de couleurs découpées et assemblées, morceaux par morceaux, comme nos vitraux de cathédrale.




 LA MOSQUÉE DE BIBI KHANOUM


Édifiée à la demande de l’épouse chinoise de Tamerlan, « Bibi Khanoum », pendant une des campagnes de celui-ci. Bibi était si belle que l’architecte en est tombé amoureux. Malgré le délai très court pour réaliser cette mosquée, il promit de finir dans les temps en échange d’un baiser de la reine. Comme il réussit le dit exploit, il reçut son baiser. A son retour, Tamerlan l’ayant appris, il fit decapiter l’architecte. D’où l’expression être amoureux fous  à en perdre la tête🤣 


Cette mosquée est en pleine restauration



Le lutrin géant: on dit qu’en se glissant dessous, les femmes amélioraient leur fécondité.

LE MAUSOLÉE DE GOUR-E-AMIR






Tamerlan décéda lors d’un hiver particulièrement vigoureux et il fut impossible de transporter sa dépouille dans sa ville natale, là où il souhaitait être inhumé. Son corps fut transporté dans ce mausolée, où reposent à ses côtés son fils et ses petits fils, dont Ulug Beg, fondateur d’une madrasa du Registan..



NOURATA
Les ruines de cette forteresse datant d’Alexandre le Grand, et sa source sacrée TCHACHMA, où des centaines de truites (elles aussi sacrées donc impêchables) se prélassent paisiblement dans un bassin à l’ombre d’une mosquée du XVI eme siècle et d’un mausolée du IX eme siècle, méritaient bien le détour de 50km pour aller les voir. D’après la légende, la source est apparue à l’endroit même où Hazrat Ali (gendre du prophète Mahomet) planta un bâton dans le sol.









LES GORGES DE SAMIRSHAY

Imaginez: des collines désertiques à perte de vue, et d’un seul coup la route descend vers le fond d’une vallée, puis tout en bas une coulée verte accompagne un ruisseau qui s’épand doucement. De chaque côté, des roches offrant des surfaces planes. C’est là que, depuis 15 000, ans des hommes n’ont eu de cesse de graver ces roches, comme les pages d’un livre. 3500: c’est le nombre de pétroglyphes qui ont été répertoriés. C’est magique de découvrir sur chaque rocher, ici une scène de chasse, là une danse, ou un inventaire d’animaux…









GIJDUVON ou DIDJUVAN

Outre le mémorial d’Abdulkhalik, sa mosquée et la Medersa d’Ulug Bek , GIJDUVON est un haut lieu de l’artisanat et en particulier de la poterie. Sept générations de potiers ont rendu célèbre dans le monde entier les poteries de Alisher Narzullaev. 









BOUKHARA

Une fois encore les mots me manquent pour  décrire cette ville qui, comme Rome, est un véritable musée à ciel ouvert. La vieille ville, quasiment réservée aux piétons, nous permet de déambuler paisiblement dans les rues dont l’architecture a été préservée, et nous transporte quelque 1 500 ans en arrière. A chaque coin de rue, une madrasa , une mosquée, un mausolée, la plupart couverts de mosaïques de toutes les couleurs mais où le bleu reste dominant. Moins restaurée que Samarcande, Boukhara n’en est sans doute que plus authentique…












































KHIVA

C’est à croire que les trois villes touristiques d’Ouzbekistan rivalisent entre elles de beauté, comme les Trois Grâces. Ici la vieille ville est à l’intérieur des murs de la forteresse (on pourrait faire un parallèle avec notre vieille cité de Carcassonne). Tous les bâtiments sont parfaitement restaurés. Bien sûr on ne peut ignorer la vocation touristique de ces restaurations, mais quelle beauté!









































Cerise sur le gâteau, nous sommes arrivés à Khiva pendant le premier festival d’Ethnosport! Les pays d’Asie centrale ont des sports particuliers, et l’idée leur est venue d’organiser une compétition réunissant les pays ayant des racines sportives communes. Ainsi tous les pays en « Stan » ( excepté l’Afghanistan ) ainsi que la Chine, la Russie et la Corée, ont participé. Nous avons découvert plusieurs de ces sports traditionnels. 





C’est aussi l’occasion pour ces pays de présenter leurs traditions musicales, musique et chants.



NOUKOUS
Une ville sans aucun intérêt, perdue en plein milieu du désert, et qu’un homme, Igor Savitsky, a pourtant rendue célèbre, en y créant un musée qui regroupe les collections du renouveau de la peinture Russe: celle-là  même qui était proscrite sous l’époque soviétique. Et il a aussi collecté des objets d’artisanat dans toute la région du Karakalpakstan, soit au total plus de 18000 pièces, ce qui a fait de Noukous une destination  incontournable pour les amateurs d’arts.













LA MER D’ARAL

Enfin pour terminer notre périple en Ouzbékistan, un détour par la mer d’Aral s’imposait. Même si à plusieurs reprises, j’ai déjà pu visionner des documentaires montrant ces bateaux échoués sur les fonds d’une mer sans eau, devant ce qui fut un port, l’émotion est intense, face à cette étendue de désert qui, il n’y a pas si longtemps, était une mer intérieure, et qui a quasiment disparu. Oh, juste pour des raisons économiques: le détournement des eaux des deux fleuves qui l’alimentaient ( l’Amudarya et le Syr D’aria) au profit de l’irrigation des champs de coton du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, l’ont asséchée progressivement, provoquant sa quasi disparition ( il semblerait que pour la partie Kazakh le processus d’évaporation se soit stabilisé, voire même légèrement inversé…)










Au nord ouest de l’OUZBEKISTAN, nous sommes donc allés voir ce qui reste de cette mer d’Aral. Tout le long de la route des paysages fantomatiques, nous roulons sur ce qui était les fonds marins. Arrivés devant elle,  la mer nous offre une vision irréelle. Il n’y a pas un souffle de vent, donc pas une seule vague et l’eau ne frise pas en surface. Nous sommes face à un miroir absolument parfait dans lequel le ciel se reflète. Il n’y a pas d’horizon visible, le ciel et l’eau ont exactement la même couleur. Au loin des oiseaux sont 
posés sur l’eau, mais comme nous ne voyons pas les limites de l’eau et du ciel nous pourrions croire que ces oiseaux flottent dans les airs. Pas un bruit, nous sommes les seuls touristes présents à ce moment. Un moment magique et inoubliable.












SAMARCANDE, BOUKHARA et KHIVA étaient pour moi des lieux-phares dans le voyage que je projetais de faire en Asie centrale. 

Eh bien, la réalité a dépassé , et de loin, toutes mes espérances.


A bientôt

Bises à tous

Jean Marc et Maïté


 Bonjours les Amis et les Amies CHEFCHAOUEN Ici tout est bleu Les tombes… Les taxis Les maisons, du sol au plafond… Les fontaines… Les porte...