Bonjour les amis et les amies,
Notre séjour dans la capitale Ouzbek nous avait procuré un certain malaise. Cette présence policière et militaire n’était pas très rassurante.
Heureusement la suite de notre itinéraire vient bouleverser cette perception. Entre autres, la succession de trois villes aux noms prestigieux, SAMARCANDE, BOUKHARA, KHIVA…nous a transportés.
SAMARCANDE : nous sommes nombreux à avoir vu des reportages ou des photos sur cette ville mythique, carrefour des routes de la soie. Mais la réalité dépasse en beauté tout ce que nous avions pu apercevoir. De même, les photos qui suivent n’auront elles aussi qu’une résonance mineure avec ce que nous avons ressenti dans les murs de cette cité .
LA MOSQUÉE DE BIBI KHANOUM
Imaginez: des collines désertiques à perte de vue, et d’un seul coup la route descend vers le fond d’une vallée, puis tout en bas une coulée verte accompagne un ruisseau qui s’épand doucement. De chaque côté, des roches offrant des surfaces planes. C’est là que, depuis 15 000, ans des hommes n’ont eu de cesse de graver ces roches, comme les pages d’un livre. 3500: c’est le nombre de pétroglyphes qui ont été répertoriés. C’est magique de découvrir sur chaque rocher, ici une scène de chasse, là une danse, ou un inventaire d’animaux…
Outre le mémorial d’Abdulkhalik, sa mosquée et la Medersa d’Ulug Bek , GIJDUVON est un haut lieu de l’artisanat et en particulier de la poterie. Sept générations de potiers ont rendu célèbre dans le monde entier les poteries de Alisher Narzullaev.
Une fois encore les mots me manquent pour décrire cette ville qui, comme Rome, est un véritable musée à ciel ouvert. La vieille ville, quasiment réservée aux piétons, nous permet de déambuler paisiblement dans les rues dont l’architecture a été préservée, et nous transporte quelque 1 500 ans en arrière. A chaque coin de rue, une madrasa , une mosquée, un mausolée, la plupart couverts de mosaïques de toutes les couleurs mais où le bleu reste dominant. Moins restaurée que Samarcande, Boukhara n’en est sans doute que plus authentique…
C’est à croire que les trois villes touristiques d’Ouzbekistan rivalisent entre elles de beauté, comme les Trois Grâces. Ici la vieille ville est à l’intérieur des murs de la forteresse (on pourrait faire un parallèle avec notre vieille cité de Carcassonne). Tous les bâtiments sont parfaitement restaurés. Bien sûr on ne peut ignorer la vocation touristique de ces restaurations, mais quelle beauté!
Cerise sur le gâteau, nous sommes arrivés à Khiva pendant le premier festival d’Ethnosport! Les pays d’Asie centrale ont des sports particuliers, et l’idée leur est venue d’organiser une compétition réunissant les pays ayant des racines sportives communes. Ainsi tous les pays en « Stan » ( excepté l’Afghanistan ) ainsi que la Chine, la Russie et la Corée, ont participé. Nous avons découvert plusieurs de ces sports traditionnels.
C’est aussi l’occasion pour ces pays de présenter leurs traditions musicales, musique et chants.
Enfin pour terminer notre périple en Ouzbékistan, un détour par la mer d’Aral s’imposait. Même si à plusieurs reprises, j’ai déjà pu visionner des documentaires montrant ces bateaux échoués sur les fonds d’une mer sans eau, devant ce qui fut un port, l’émotion est intense, face à cette étendue de désert qui, il n’y a pas si longtemps, était une mer intérieure, et qui a quasiment disparu. Oh, juste pour des raisons économiques: le détournement des eaux des deux fleuves qui l’alimentaient ( l’Amudarya et le Syr D’aria) au profit de l’irrigation des champs de coton du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, l’ont asséchée progressivement, provoquant sa quasi disparition ( il semblerait que pour la partie Kazakh le processus d’évaporation se soit stabilisé, voire même légèrement inversé…)
SAMARCANDE, BOUKHARA et KHIVA étaient pour moi des lieux-phares dans le voyage que je projetais de faire en Asie centrale.
Eh bien, la réalité a dépassé , et de loin, toutes mes espérances.
A bientôt
Bises à tous
Jean Marc et Maïté