Bonjour les Amis et les Amies
LES VILLES IMPÉRIALES
MEKNES
Un peu déçus…Plan d’ensemble de réhabilitation des monuments de la ville: résultat, ils sont tous en travaux, et en même temps, donc inaccessibles. Bon, dans deux ou trois ans ça devrait être vraiment sympa de visiter MEKNES et ses monuments restaurés.
Le grenier à grains…
…en travaux…
…la madrasa , en travaux…
…la porte AL MANSOUR, en travaux..
Le Palais Royal… en travaux!
Non ce n’est pas une blague 🙃
Mais le marché, le souk et la place EL-HEDIM valent à eux seuls le détour.
La place EL-HEDIM accueille moins d’activités que sur la place JEMAA EL FNA de MARRAKECH, elle est tout de même très belle, avec ses arches auxquelles s’adosse le marché couvert.
Si le marché aux poissons est en en travaux comme ses copains...
…le marché des bouchers, lui, est particulièrement actif.
No comment…
Plus un gramme de viande sur les os!
La Médina
où il fait bon se perdre à l’ombre.
Dans chaque quartier, une fontaine…
…où l’on peut se rafraîchir.
Et l’incontournable souk, où l’on trouve…? Tout!
Le quartier des artisans. Nous y avons rencontré l’un d’eux, qui fabrique des ceintures d’apparat en fil d’or, pour les mariées. Un vrai philosophe… Ensemble nous avons refait le monde, pendant une bonne demi-heure (à propos, vous vous demandiez pourquoi il va mieux (le monde)? Eh bien maintenant vous le savez 😁)
Sa boutique ressemble à celle-ci (nous n’avons pas osé prendre la sienne en photo, ce n’était pas l’objet de nos échanges).
FÈS
La capitale du Maroc pour l’artisanat, célèbre pour ses tanneries et ses poteries bleues et blanches, mais pas que…
Sa Médina détient le record mondial des espaces piétons, plus vastes encore que ceux de Venise: elle s’étend sur 280 hectares dans laquelle se tricotent 9000 rues et ruelles, impasses, et compte (sauf erreur) 45 quartiers (chacun d’eux disposant de sa mosquée, ses toilettes publiques, sa fontaine et son four collectif…)
Ce serait, dit-on, la plus grande Médina du monde!
C’est sûr, grande, elle l’est…
Elle était entièrement cernée de murailles, et 14 portes permettaient d’y pénétrer.
La plus connue, la porte bleue « BAB BOUJLOUD »
Les rues commerçantes
- Tu crois qu’si je saute j’décroche le pompon?
- Fais gaffe, le patron est pas commode !
Le souk
Ses artisans
Fabrication de poufs en cuir cousu main
Le tonnelier fabrique de petites pièces en bois pour réaliser des seaux à eau
Le fabriquant de tabla (instrument de percussion, au son un peu métallique) en peau de raie (oui oui vous avez bien lu).
L’un prépare la peau, et l’autre la tend sur la poterie.
Et bien d’autres métiers encore, cachés dans de toutes petites échoppes.
Mais nous n’avons pas réussi à atteindre le quartier des potiers!
Et aussi, comment raconter Fès sans évoquer ses tanneries? Il y en a plus d’une dizaine.
Nous n’avons pas choisi la plus populaire qui est présentée à tous les touristes et dont on retrouve partout la même photo de bacs ronds avec des teintures de couleurs différentes dans chaque bac.
En ce qui nous concerne , nous avons - c’est inévitable - été choisis 😉…
…en avançant dans une cour un peu délabrée, encombrée des montagnes de peaux de mouton
où des hommes travaillaient ces peaux, l’un en peignait une ,
l’autre raclait l’intérieur des peaux pour les rendre plus souples.
C’est là qu’un marocain nous aborde, et l’air de rien, tout en douceur et en gentillesse (quel talent! de grands professionnels…) , il nous amène de ruelle en ruelle, à la découverte d’une tannerie, tout en nous en expliquant le fonctionnement.
Pour commencer, le traitement des peaux, à la chaux mélangée à de la fiente de pigeon.
Ça fait tomber les poils et partir l’odeur.
Sous la terrasse: la machine à laver les peaux - une fois épilées ( bon d’accord, on ne voit pas très bien l’énorme tambour)
La teinture, ici seulement des pigments naturels, pas de couleurs éclatantes souvent dues aux produits chimiques utilisés, car, selon notre guide, ça rend mieux sur les photos des touristes!
Puis le séchage des peaux
Ici tout est très organisé, plusieurs familles travaillent dans cette tannerie, mais à chacun ses peaux, il y a un roulement et l’on utilise les installations à tour de rôle.
Deux catégories de peaux pour des traitement différents, dans deux espaces bien distincts:
Dans l’un de ces espaces on traite les peaux de vaches et de chameaux, plus épaisses, plus longues à travailler;
Dans l’autre espace, les peaux de moutons, de brebis, de raies…
LES MONUMENTS
Ici pas de gros travaux en cours dans les monuments, nous avons pu y accéder à notre plus grande joie.
LES MÉDERSAS
La MÉDERSA BOU INANIA date du XIV ème siècle et elle est encore en très bon état, si restauration il y a eu, ça ne date pas d’hier. Elle est vraiment dans son jus.
Toc toc, on peut entrer?
Toujours un patio dont le sol est recouvert de marbre de Carare (à l’époque de la construction , tu échangeais 1 kg de marbre contre 1 kg de sucre. Pas cher le marbre!)
Au centre une vasque à jet d’eau, elle aussi en marbre.
C’est la seule Médersa dans laquelle on trouve une mosquée..
…d’où la présence du minaret.
Cet endroit était le passage obligatoire des indigents, qui étaient tenus de marcher dans l’eau pour garantir des pieds propres avant de pénétrer dans la mosquée
Les puits de lumière éclairent les espaces où se trouvent les chambres des étudiants, petites cellules d’à peine 5 mètres carrés, où ils étaient logés à deux par chambre.
LA MÉDERSAS AL ATTARINE elle aussi du XIV ème siècle et elle aussi dans son jus.
Le patio…
Ici aussi des puits de lumière pour éclairer les coursives autour desquelles les chambres des étudiants sont réparties, au rez de chaussée et sur deux étages.
Une chambre d’étudiant pour deux étudiants!
Certaines avec vue sur le patio
D’autres avec vue sur les toits de la mosquée AL CARAOUIYINE.
Probablement la salle de conférence où était dispensés les cours. Avec un magnifique lustre en bronze du 14 ème siècle .
et un plafond en cèdre entièrement sculpté
La mosquée AL CARAOUIYINE. Les non musulmans n’y ont pas accès. Cette mosquée peut d’accueillir 20 000 personnes.
LE MUSÉE DU BOIS
On y découvre les différentes essences de bois utilisés.
Et divers objets traditionnels du quotidien, réalisés en bois, comme: ces rouets
ces machines à laver (c’est le nom qui leur est donné 😉)
ces sèche linges
ces pressoirs à huile
ce berceau de bébé
…même des jambes de bois.
Enfin, la chaise de la mariée…
…ainsi que sa chaise à porteurs. Il fallait vraiment être contorsionniste pour entrer dans cette toute petite boîte.
Maïté étant petite joueuse (c’est bien connu 😁), elle n’a même pas voulu essayer!
LE PALAIS D’EL GLAOUI
On devrait dire, l’un des palais d’EL GLAOUI - vous vous souvenez peut être de notre escapade pour voir un autre de ses palais, lequel était en ruine du fait du tremblement de terre de 2023. Il s’agit toujours du même personnage, dont les héritiers, très nombreux et incapables de se mettre d’accord, laissent les propriétés à l’abandon sombrer à leur triste sort.
Le gardien, ici, n’est pas bavard…
Nous sommes arrivés en version Plan B. Nous avions prévu d’aller visiter le palais MOKRI, mais ce dernier est en travaux (il en fallait au moins un à Fès…) et juste à côté se trouve le palais d’EL GLAOUI, que le Guide du Routard présente sans enthousiasme: nous pensions donc faire l’impasse. Mais bon, faute de grives…
Eh bien ce fut une véritable, belle et étonnante surprise!
Nous n’avons accès qu’à une toute petite partie de deux bâtiments - sur les dix-sept qui composaient ce palais.
Le vrai gardien, trop fatigué pour nous accompagner, reste couché à notre arrivée, et ne se donne même pas la peine de se lever pour encaisser notre argent, il le fait en version horizontale - tout absorbé qu’il est par une série télé 📺!
Pas de file d’attente ou de groupe de touristes, nous sommes seuls au monde (🐈⬛ non compris) pour cette visite. Et nous essayons de comprendre un peu les lieux, par nous mêmes…
Sans doute une pièce pour les réceptions
Des décorations de toute beauté, dont les couleurs sont encore présentes sur les stucs et les boiseries sculptées…
…comme, entre autres, les plafonds
…une collection de disques vinyles et d’instruments de musique d’EL GLAOUI…
Non vous ne rêvez pas c’est bien une salle de bains, d’une petite centaine d’années …
La cuisine avec le piano à tagine…
Du temps du GLAOUI, on y cuisinait H 24
Le deuxième bâtiment
Autour d’une cour…
tout aussi belle que la précédente, bien que plus petite
Des zélliges de toute beauté ornent toujours les sols, le bas des murs, les colonnes.
Je n’ose même pas imaginer le temps qu’il a fallu pour réaliser juste cette petite partie.
Ni la patience et la précision de l’artiste. À ce niveau ce n’est plus de l’artisanat.
À l’intérieur d’une pièce, des tableaux sont exposés.
Ce sont les œuvres du gardien fainéant. Non ce n’est pas une blague. Cet homme, arrière arrière petit fils du majordome du GLAOUI, a connu son heure de gloire, et a fait l’objet, il y a une petite vingtaine d’années, d’articles de journaux, comme Le Figaro.
Il s’est, semble-t-il, donné l’objectif de prendre soin du palais et de le restaurer dans la mesure de ses très faibles moyens.
Bon. Après d’âpres négociations …
Nous aurons le plaisir de vous inviter prochainement au couscous d’inauguration de notre future demeure.
Bon trêve de plaisanterie…
Comme dans beaucoup de villes au Maroc, les Médinas comportent un quartier juif; à Fès c’est le quartier MELLAH
Sa porte d’entrée
Son souk, nettement moins visité que le précédent , et c’est tant mieux… pour nous
Des balcons un peu à la sauce Andalouse
Les commerçants ambulants
Des petites places comme on les aime pour savourer un thé à la menthe.
Pour se repérer dans ce dédale de rues, rien de plus simple: un panneau carré t’indique que cette rue débouche sur une autre rue.
Un panneau hexagonal t’indique que c’est une impasse 😉
Puis petit passage dans le calme paisible du cimetière juif
Il semble que la petite niche, à l’arrière de chacune des tombes, soit prévue pour y placer des bougies.
Enfin, une petite pensée pour nos amis et amies profs.
C’est la cour d’un collège
Plutôt sympa le cadre, non? ☺️
À bientôt
Bise à tous et à toutes
Jean Marc et Maïté
