Bonjour les amis et amies,
Ça y est! Notre périple Mongole a bel et bien commencé, et si nous avons dû attendre l’ouverture du poste frontière le lundi matin à 9h, il ne nous a fallu que 3h pour passer les deux postes, russe et mongole, pourtant séparés par un no mans’land de 20km.
Bon, d’accord, on peut aussi ajouter les 36 h d’attente- pour l’ouverture du dit poste - mais ne soyons pas mesquins😊.
Pour notre première nuit en Mongolie, nous nous sommes laissés entraîner par un jeune homme, Zoubik, qui nous a installés sur son terrain. Il y a placé 3 yourtes, qu’il loue, mais il a proposé de nous accueillir en extérieur avec nos 3 véhicules (hé oui, nous avons aussi retrouvé à OLGII le couple belge rencontré à la frontière).
Les sanitaires peuvent paraître sommaires: WC à la turque dans une cabane, au dessus d’un trou; douche dont le chauffe eau est en fait un bac acier placé au dessus d’un foyer sous lequel il faut allumer un feu 1 heure avant d’utiliser la dite douche, pour avoir de l’eau chaude; après quoi dans une bassine vous mélangez à votre guise eau chaude et froide pour choisir votre température, puis à l’aide d’une casserole vous versez de l’eau sur le corps pour vous laver et vous rincer… sans oublier de « recharger » en eau froide le bac situé sur le poêle, pour garantir aux douchés à venir un confort identique. Hé bien malgré cela nous y avons passé un excellent moment. Cet équipement de type sauna, avait un parfum qui me rappelait mes vacances, enfant, chez une nourrice, chez laquelle nous nous lavions dans une bassine, avec un broc d’eau au lieu de la casserole.
Nous avons sympathisé avec la famille et échangé sur notre parcours à suivre; et bien nous en a pris, car nous avons alors découvert que les parcs nationaux que nous allions traverser nécessitent des permis pour circuler, permis que le jeune homme a pu nous procurer, moyennant finance bien évidement.
PHOTO DE LA FAMILLE
Après notre première nuit Mongole, nous partons à la recherche des éleveurs d’aigles. Nous pensions naïvement qu’arrivés au village de SAGSAI nous allions d’évidence en trouver sur le bord de la route. Hé bien non, ce petit village était particulièrement désert. Nous avons malgré tout fini par dénicher une sorte de café/table d’hôtes, où nous nous sommes régalés de galettes de pain farcies de viande de moutons hachée, le tout accompagné d’un thé salé! (que nous avons sucré…)
De fil en aiguille, cherchant avec détermination les uns et les autres à nous comprendre, nous avons successivement essayé le russe (pas moi), le mongole (Google trad, l’anglais, mais rien à faire, jusqu’à ce que l’on finisse par comprendre que nos hôtes étaient kazakhs et qu’il ne parlait que le kazakh (toute cette région est habités par des kazakhs - même la partie russe) Nous avons alors pu leur demander s’ils savaient où nous pourrions rencontrer des éleveurs d’aigles. Pas de problème, évidemment ils avaient tous un cousin un frère un oncle, élevant un aigle. Après le déjeuner, nous voici donc partis dans la steppe, et à quelques kilomètres, nous arrivons chez un éleveur. Successivement il nous habille de sa tenue traditionnelle, chapeau compris, et nous voici devenus nous aussi, pour quelques minutes, éleveurs d’aigle - le temps d’une photo. L’élevage des aigles est une tradition essentiellement Kazakhe et chaque année à OLGII, au mois d’octobre, se tient un festival destiné à élire le meilleur éleveur d’aigles (malheureusement à cette période nous serons de retour en métropole, et nous ne pourrons pas concourir... une chance pour les locaux 😁)
Pour clore cette belle journée nous trouvons un spot très sympa, au bord d’un des plus beaux lacs de Mongolie (paraît-il), Tolbo. Malheureusement, outre nos petites personnes, la renommée du lieu y avait également attiré… des nuées de moustiques 😤!
Bon, en se déplaçant un peu sur les hauteurs nous avons pu éviter l’invasion et les piqûres.
À bientôt
Bises à tous
Jean Marc et Maïté