Bonjour les amis et les amies
2 jours magnifiques
Nous sommes pleinement entrés dans l’atmosphère de la communauté humaine de la Mongolie.
Un vrai conte 😁
Retour arrière : tout débute la veille du plantage de la voilure: nous nous étions dégoté un spot au bord d’une rivière. Et à peine installés, un UAZ (en langage fille: une fourgonnette 😁) arrive et s’arrête, tout les passagers descendent (13 personnes dont 2 bébés et 2 enfants); le chauffeur sort un tapis de sol et se glisse sous le véhicule. Curieux, je m’avance et je regarde ce qu’il fait. En fait une lame de sa suspension est cassée. Il veut soulever son véhicule mais son cric est trop petit alors je lui apporte une cale. Il arrive à placer la lame cassée dans l’alignement de l’autre morceau et s’apprête à fixer celle-ci avec des morceaux de chambre à air! Je lui propose de mettre d’abord du scotch américain (j’en ai dans la voiture) . Ok! il alterne donc scotch américain et chambre à air. Une fois la réparation terminée, tous les passagers remontent, et le Van repart… à toute vitesse sur une piste complètement défoncée (faut bien rattraper le retard😉). En le regardant partir à cette allure avec cette réparation de fortune, je me dis que jamais il n’arrivera à bon port (au minimum 70 km de piste - et quelle piste! - avant le prochain village). Gardez bien au chaud ce petit récit dans un coin douillet de votre cerveau...
Le lendemain donc, c’est le plantage dans la gadoue, je ne reviendrai pas dessus, ci ce n’est pour rendre pleinement hommage aux mongoles qui nous ont aidés, et qui n’ont pas lésiné sur leurs efforts pour nous sortir de la m….
Ce qui fut l’occasion de lier de vrais contacts humains (finalement, peut-être que rien ne vaut la merde pour créer du lien?.. 🤣)
En fin de journée, nous nous sommes trouvé un endroit sympa dans l’idée de souffler et d’y passer la nuit, toujours au bord de la rivière, pas très loin de deux yourtes, dont les enfants sont rapidement venus nous voir pour nous inviter à venir voir leurs habitations . Mais après cette journée dans la boue, nous étions totalement à bout de forces et nous n’avions qu’une envie: aller nous coucher, nous n’avons donc pas donné suite à cette invitation ( je pense que nous avons commis une erreur). Peu de temps après deux ados reviennent et nous offrent du fromage et du lait sans que l’on puisse les payer, nous leur offrons des chocolats et elles repartent toutes contentes. Mais ne voilà t’il pas qu’au moment de sombrer enfin dans les bras de Morphée, une voix masculine nous interpelle fortement à travers la toile de tente des cellules, un cavalier mongole est là, et nous fait clairement comprendre, sans même l’aide de Google Trad: « Vous dégagez! Ici c’est chez moi! », et aucune négociation possible. Dépités nous plions les tentes de toits et reprenons la piste ( je pense que ne pas avoir donné suite à leur invitation à nous rendre dans les yourtes n’est peut-être sans rapport avec le comportement de cet homme).
Lessivés par la journée, nous reprenons la piste pour quelques kilomètres, et nous demandons à des mongoles en train de monter près de leurs yourtes un enclos pour leurs bêtes, si nous pouvons passer la nuit à côté de chez eux, ce qu’ils acceptent aussitôt . Le lendemain le père de la famille s’approche paisiblement de nous, vient voir puis visiter nos véhicules après quoi , il nous fait signe de le suivre dans sa yourte. Ce que nous faisons, et là, nous sommes accueillis par toute la famille ( sa mère, sa femme, leurs deux enfants , la sœur de sa femme et ses deux enfants), on nous invite à déguster le thé salé avec du fromage mongole et des gâteaux (le breakfast mongole, quoi😋). La yourte est magnifique, entièrement tapissée de tissus brodés brodés par la mamie.
Des discussions s’amorcent, des échanges de photos grâce aux téléphones portables respectifs. Ils nous montrent, entre autre et dans le désordre, des photos d’un loup qu’il a tué a l’arc, et une vidéo de son petit garçon dansant sur une musique orientale. Maïté enchaine avec une valse de l’ami Jean-Luc, à notre tour de danser💃 dans la yourte.
Enfin ils nous montrent leur activité. Ils ont un petit troupeau de chèvres (angora ou cachemire?) je ne sais pas les reconnaître. Après avoir attrapé la chèvre et lui avoir attaché les 4 pâtes ensemble, à l’aide d’un peigne ils prélèvent la précieuse laine. Bien sûr nous nous prêtons au jeu et essayons, nous aussi.. Mais ce n’est pas aussi facile qu’il n’y parait! (JM est modeste, lui s’en est très bien sorti, mais moi… deux bras gauches! 😂)
Un cadeau de la vie, ce moment de partage qu’ils nous ont offert, dépourvu de toute notion marchande…
Et nous reprenons la route.
Dans l’après-midi, arrivés au village suivant, un homme nous arrête. Il nous demande où nous allons, nous affirme que la piste de notre destination est impraticable, et qu’on ne pourra pas passer la rivière. Pour l’heure nous n’avons pas encore mangé et sommes surtout motivés par l’idée de trouver un petit resto dans ce village. Il nous invite à venir manger chez lui, avec une telle insistance que nous le suivons. Et dans la conversation, pendant que sa femme et ses filles s’affairent à la confection du repas, quelle n’est pas notre surprise de réaliser que cet homme n’est autre que le chauffeur de l’UAZ que nous avions aidé à dépanner deux jours plus tôt! Et il m’explique qu’il a fait l’aller retour de OLGII à chez lui ( 560 km de pistes) avec la réparation scotchaméricanisée de fortune, qu’elle a tenu et qu’il roule toujours avec!!!
En guise d’apéro, nous dégustons du thé salé, du fromage mongole et des beignets (en fait le thé salé est servi à toute heure)
Nous avons droit un magnifique plat traditionnel à base de viande de cheval, pommes de terre, oignons, carottes et pâtes de riz, fait juste pour nous et servi dans une assiette commune.
Il ne nous lâche plus! (c’est peut-être un effet secondaire du super scotch😁) Et nous accompagne faire de l’essence, à la pharmacie, à la supérette, nous propose de revenir chez lui faire notre plein d’eau « parce qu’il a le puits le plus profond du village et que son eau est la meilleure qui soit ». Enfin nous parvenons lui dire au revoir, mais il aura fallu pur ça toute l’après midi! Nous allons nous assurer auprès d’un policier de l’état de la piste prévue, et comme il semble qu’il n’y a pas de problème, nous maintenons notre projet.
Bivouac au bord de la rivière.
Comme à chaque fois, nos véhicules attirent la curiosité et sont sources de contact avec les gens.
A bientôt
Bises à tous
Jean Marc et Maïté