Titou et Mio en vadrouille

Bonjour les amis et les amies

Le NAADAM, ça vous dit quelque chose?

(…c’était un des moments-phares de l’objectif Mongolie de Jean-Marc! 😃)

Le NAADAM a lieu chaque année au mois de juillet, c’est LA fête nationale Mongole, qui célèbre l’indépendance d’avec la Chine, obtenue en décembre 1911 (un peu comme notre 14 juillet 😉). Pour célébrer cette date chaque village, chaque ville organise des compétitions autour de trois jeux. Jeux qui auraient été établis au temps de Gengis Khan (courses de chevaux, lutte mongole, et tir à l’arc), et bien évidemment à l’origine, des jeux exclusivement masculins, probablement réservés aux guerriers. ( …enfin… depuis, les autorités ont ouvert le tir à l’arc aux femmes - décidément tout se perd! - les autorités sont vraiment trop bonnes, leur bonté les perdra! 😂).

Les lutteurs mongoles ont un accoutrement très particulier: un slip très serré et une espèce de boléro très court laissant la poitrine entièrement découverte. La légende raconte que la forme de ce vêtement trouve son origine dans une supercherie : une femme (une fois de plus) se serait fait passer pour un homme (une petite Mulan en quelque sorte 😁), et , Oh scandale, elle a gagné le concours, ridiculisant par là-même tous les hommes en compétition! Depuis lors, le boléro des lutteurs ne cache plus la poitrine… pour éviter les fraudes au règlement, lequel exclut les femmes de cette compétition!…

Les jeux se déroulent sur trois jours. Les trois journées officielles sont celles de la capitale, OULAN BATOR, et les grandes villes se calent sur ces dates. Mais les petites villes ou villages peuvent fixer leur 3 journées aux dates de leur choix durant tout le mois de juillet. Il n’est donc pas rare, pendant ce mois, de pouvoir assister à plusieurs NAADAM, si on le souhaite.

Celui que nous avions élu se déroulait à MÖRÖN, capitale de la province de Khövsgöl.

Les courses de chevaux

(Étrangement, avant même que les jeux ne soient officiellement déclaré ouverts, des courses de chevaux ont déjà commencé!)

3 courses cette première journée, 2 le lendemain, une le dernier matin

Chaque course réunit des chevaux du même âge ( 2, 3 , 4, 5, 6 ans, plus)

En fonction de l’âge des chevaux les courses durent entre 11 km et 22 km

Les jockeys: des enfants de 5 ans à 8 ans - de préférence ultra légers.

Un cliché rare: sur cette photo, la famille entoure le jockey…

…alors que la plupart du temps, après la course, l’enfant est laissé de côté…

…pendant que les chevaux sont l’objet de toutes les attentions 🤩

Le tir à l’arc:

Comme vous pouvez le voir sur cette photo, si les femmes sont admises au concours de tir à l’arc, elles tirent quand même de moins loin que les hommes, il ne faut pas non plus abuser avec l’égalité… (c’est clair que 47 mètres au lieu de 50, c’est vraiment un cadeau de ces messieurs 😌 !)

D’autre part elles concourent entre elles, on ne sait jamais, elles pourraient avoir l’audace de battre les hommes…

Pour ce concours, il n’y a pas d’arc à contre poids et régulation électronique …

Non, il n’y a qu’un arc traditionnel qui existe depuis des siècles et qui n’a pas évolué.

L’objectif est de toucher les plots rouges, au centre de la petite muraille. Les juges indiquent le résultat du tir par une gestuelle que nous n’avons pas comprise.

Au fur et à mesure des éliminatoires le nombres de concurrents (es) diminue et la cible se réduit elle aussi.

Enfin, la lutte Mongole

Nul doute, l’épreuve reine de ces jeux.

Les lutteurs attendent leur tour pour entrer sur le terrain

L’épreuve se déroule suivant un rituel très précis.

A leur arrivée, les lutteurs tournent autour du juge qui leur est attribué, en mimant le vol de l’aigle.

Puis ils viennent saluer le drapeau et public, toujours avec la danse de l’aigle.

Enfin, jambes écartées, ils se frappent vigoureusement les cuisses.

Les combats éliminatoires peuvent alors commencer :

passé un temps donné, si les lutteurs pratiquent l’évitement et que le combat ne s’engage pas, les juges leur imposent une prise d’une main sur le slip et de l’autre main sur le boléro.

Le combat peut ainsi se poursuivre.

Le lutteur qui touche le sol avec une partie de son corps autre que les pieds ou les mains est éliminé .

Le vainqueur récupère son chapeau auprès du juge, va saluer le drapeau et le public, toujours en mimant le vol de l’aigle.

Pendant ce temps sur les côtés du stade, les lutteurs en herbe s’entraînent…

Mais le NAADAM ce n’est pas que les jeux.

Il y a aussi la cérémonie d’ouverture officielle.

…qui, étrangement, a lieu le deuxième jour.

Elle consiste en une présentation de danses et chants traditionnels sur l’histoire de la Mongolie, un spectacle de 2 heures.

A l’issue de cette cérémonie, tous viennent se prosterner devant le drapeau mongole.

Les juges…

…les archers

…les lutteurs

(Il semblerait que chevaux et jockeys en soient exemptés?)

Vient enfin la mise en scène de la remise des prix

La présentation des vainqueurs est une véritable proclamation.

Ce sont les cinq premiers de chaque course qui sont récompensés ( je parle des chevaux, car les petits jockeys auront seulement droit à une pochette contenant des gâteaux et du chocolat).