Bonjour les amis et les amies

Impressions et sensations éparses, fragmentées, issues un peu « en vrac », de notre premier mois en Mongolie.


Au quotidien, nous roulons, nous roulons, nous roulons…

Euh… mais où sont les routes..?

À part les trois principales ( Nord, sud et milieu), à peu près bitumées, toutes les autres voies étaient des pistes… et quelles pistes! Que ce soit, dans des zones humides, en montagne, ou dans la steppe, chaque chauffeur choisit sa voie (au risque de s’enliser😉); de toute façon quelle que soit celle que l’on a choisie, s’il y a une chose dont on peut être certain, c’est qu’elle sera: soit complètement défoncée, soit de la « tôle ondulée » et très rares sont les tronçons où l’on peut dépasser les 40 km/heure ( j’vous dis pas les vibrations - j’espère que nos deux 4x4 vont garder le moral et la forme 🚙 😁). 

Et cerise sur le gâteau, dans la steppe, tout est tellement sec que tout passage de véhicule soulève des nuages de poussières, ce qui nous empêche de nous suivre à moins de 300 m; et même  comme ça, cette poussière s’insinue partout, à l’intérieur du véhicule et de la cellule (😩😵‍💫🫣😤).






La météo…?

jusqu’à présent, très beau temps même parfois très chaud (40°). Des ciels couverts, et des averses dont la pluie ne parvient pas jusqu’au sol (évaporée avant de l’atteindre!) Et beaucoup de vent, souvent chargé de sable. Exceptionnellement nous avons eu droit à un orage avec de la pluie, si, si!  de la pluie, de la vraie. De la pluie mouillée 🤩!!!



Les rencontres improbables

Il fut un temps où il était fréquent de croiser dans les steppes un squelette humain, la tradition voulant que l’on dépose les morts dans la nature, pour le plus grand plaisir des charognards, et ce, afin que « l’âme soit ainsi plus rapidement libérée ». Mais ce temps semble appartenir au passé…

Actuellement, les cadavres que nous croisons au quotidien, sont sont des restes d’animaux (chevaux, chèvres, chameaux, yacks ou hainags (croisement entre la vache et le yack). Les hivers rigoureux et parfois interminables ne permettent pas aux bêtes de trouver suffisamment de nourriture. Les plus faibles n’y résistent pas. Nous avons lu que certains hivers, ce sont des troupeaux entiers qui n’y ont pas survécu, paupérisant les nomades, lesquels sont alors allés rejoindre les faubourgs des grandes villes dans l’espoir d’y trouver du travail, ce qui est le plus souvent un leurre,  et participe à générer les misères péri urbaines que l’on retrouve un peu partout sur la planète .





Heureusement qu’il y a aussi les innombrables animaux vivants, et qui nous réservent parfois de belles surprises. Comme ce petit veau qui venait juste de sortir du ventre de sa mère. Il n’arrivait pas à se mettre debout, malgré nos encouragements répétés! (Ben je crois qu’il n’avait pas encore de portable googletradisé et ne comprenait que le mongole 😄).  Sa mère le nettoyait en le léchant et du museau elle le bousculait doucement pour qu’il se redresse, ce qu’il a réussi à faire au bout d’un petit moment, après quoi instinctivement, il s’est aussitôt dirigé vers le pis maternel . On était tout émus (presque comme des papy et mamie!)
Ou bien cet aigle que nous avons dérangé pendant son repas, en passant juste à côté de lui. Ou encore ce lézard qui, se croyant complètement caché, s’est laissé caresser par Jean-Pierre!








Y a pas d’lézard il faut trouver le lézard!


Oui, oui, celui ci…

Les nomades:

La plus grande partie de l’Altaï est peuplée de Kazakhs, mais nous sommes à présent arrivés dans la Mongolie des mongoles. Il nous a fallu ce temps et cet espace pour découvrir les multiples yourtes des « nomades ». Il semble que chacun détermine son quartier d’été ou d’hiver, à des emplacements bien définis. En effet ils aménagent aussi en « dur » des parcs pour animaux ou de petites habitations de proximité, près desquels ils montent leurs yourtes la saison venue.

Donc: des nomades, au sens strict et exhaustif du terme, je ne sais pas s’il en reste beaucoup (nous verrons par la suite)?

J’avoue que durant toute la première partie de notre voyage en Mongolie j’étais un peu frustré de voir essentiellement des habitations en dur (partie Kazakh de la Mongolie).

Mais depuis quelques jours ce ne sont plus que des yourtes posées à même la steppe, le plus souvent jouxtées de ces petites structures en dur.





Au fait, chez les nomades, je m’attendais à voir des cavaliers partout 🐎… Déception, les cavaliers sont devenus des motards. Ils semble que la moto mongole ait remplacé le cheval domestique. Certes les mongoles ont encore des chevaux, mais ils ne les utilisent plus que très peu pour regrouper le bétail. Est ce pour cela que nous n’avons pas encore eu droit de goûter a l’airag (lait de jument fermenté)? boisson - semble t’il - redoutable🤮 que l’on vous propose chaque fois que vous êtes invité.


C


Autre aspect du voyage: la nourriture…?

Comment dire…  Disons la plupart de temps très monotone… moutonoignonpatatemoutonoignonpatatemoutonoignonpatate… Bon, disons qu’on apprend  à faire avec… (ou sans🤣)





Mais parfois dans les (rares) villes,  y’a des surprises!😋




Les cadeaux de la vie…

L’hospitalité, la gentillesse, la disponibilité, la simplicité… ce sont les mots qui nous viennent tout de suite à l’esprit pour décrire l’accueil que nous recevons au quotidien.

Nous vous avons déjà parlé de cette famille qui nous avaient invités dans leur yourte. Un autre exemple (parmi tant d’autres): ce couple, auquel nous avions demandé quelle direction prendre pour nous rendre dans une grotte habitée il y a… 750000 ans (sachant qu’ici il n’y a que des pistes: si on les consulte pour se rendre quelque part, les mongoles vous indiquent une direction, à vous de trouver ensuite les bonnes pistes)🤪. Évidemment au bout d’un kilomètre nous ne savions plus où aller. Arrive alors à notre niveau ce même couple, sur une moto, ( ils avaient dû se douter que nous ne nous en sortirions pas), ils nous font signe de les suivre et ils nous emmènent… 5km plus loin, au pied de cette grotte que nous cherchions déjà vainement depuis plusieurs heures. 








Ou encore, ces deux ados, auxquelles nous demandons comment se procurer une carte donnant accès au puits du village, pour faire le plein d’eau. Elles nous font signe d’attendre (oui en Mongolie la communication avec les étrangers passe beaucoup par le langage des signes😉), elles se précipitent chez elles pour y prendre la carte familiale et reviennent en courant vers nous, nous en faire profiter.




Des exemples comme ceux là, chaque jour en apporte de nouveaux.

Et le mot qu’on est sans cesse amenés à prononcer, ici - on point de le connaître à présent par cœur - c’est  « bayar lala »… Merci!



Et en même temps il faut apprendre à se connaître, et à se reconnaître. Par exemple, les mongoles ont un rapport à la propriété et à l’intimité très  diffèrent du nôtre. Ils n’hésitent pas à venir regarder l’intérieur de la cellule, sans demander notre autorisation, à ouvrir  les tiroirs pour regarder ce qu’il y a dedans. Si une de nos deux chaises est vacante, ils s’y asseyent tout naturellement, et de toute évidence.

Si nous leur présentons une boîte de gâteaux - pour qu’il en prennent un -  ils en concluent que nous leur offrons la boîte complète, et tendent les mains paume vers le haut pour que nous y déposions le présent.

Ils sont sans aucun doute beaucoup plus simples et moins encodés que nous… 😉


Allez , de grosses bises à tous, et toutes simples😁😘


Jean-Marc et Maïté 

 Bonjours les Amis et les Amies CHEFCHAOUEN Ici tout est bleu Les tombes… Les taxis Les maisons, du sol au plafond… Les fontaines… Les porte...