Bonjour les Amis et les Amies
Hé bien oui, un voyage sans se planter ne serait pas un vrai voyage, semble-t-il.
Alors, ce matin-là… Nous allons voir une formation rocheuse, qui n’avait rien d’extraordinaire d’ailleurs, quand, voulant faire demi tour, j’ai reculé en direction d’une petite place et, allez savoir pourquoi, je n’ai pas vu que cette placette était en contrebas de la ruelle, d’un bon 50 centimètres. Résultat…
Heureusement que le muret n’était pas très bétonné: en tombant l’arbre de transmission a fait tomber des pierres, évitant la casse mécanique.
Bon il fallait à présent faire descendre l’avant sans endommager la carrosserie.
Heureusement qu’il y avait le pare buffle. Je venais de le réparer suite à notre voyage au Tadjikistan, je n’ai plus qu’à recommencer 🙃
Pas un chat quand on a chuté. Mais dans les minutes qui suivent, des habitants arrivent, et nous donnent sans hésiter un sacré coup de main. Un immense merci à eux!
Après une brève inspection du dessous, et n’ayant rien remarqué de particulier, nous avons repris notre route. Fin de l’histoire…?
Non. À notre tour d’aider.
Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons une 4L (eh oui ici elles roulent encore), elle aussi tombée dans une ornière, d’où le chauffeur n’arrivait pas à la sortir. On s’arrête, ainsi qu’une autre voiture, on sort la 4L de l’ornière…
mais voilà, à force de démarrer, sa batterie est à plat. Je sors le booster… et hop les voilà prêts à repartir!
Petite photo de tout le monde
C’est tout simple l’entraide finalement. Un peu comme un message qui passe.
TAFRAOUTE
Capitale de la babouche. Depuis que je suis au Maroc j’attendais ce moment avec impatience.:
EB bien c’est fait je suis paré de vraies babouches berbères, et Maïté itou.
Ici tout le monde fabrique et vend des babouches
Ça c’est la boutique où nous les avons achetées.
On l’a choisie - entre autre - parce qu’on y pratique le crédit berbère 😁
Connaissez vous le crédit berbère?… À votre avis?
VALLE D’AÏT MANSOUR
Au passage nous sommes malgré tout allés voir le « chapeau de Napoléon »…
… une formation rocheuse qui ne ressemble en rien au chapeau de Napoléon, mais qui nous a valu le plaisir de nous planter.
Après avoir traversé des montagnes arides sur lesquelles rien ne pousse, nous arrivons dans la vallée d’Aït Mansour, et sa palmeraie.
Pause de midi à l’abri des palmiers et au bord de l’eau.
Incroyable, ces vallées où un filet d’eau suffit à entretenir une végétation luxuriante!
Après quoi petit détour pour aller voir les rochers peints…
Étonnant l’idée de cet artiste belge, qui a dû utiliser 18 tonnes de peintures pour peindre quelques formations rocheuses. Bon…
LA PALMERAIE DE TIOUTE
Notre apprentissage des relations commerciales avec les marocains se poursuit.
À peine arrivés sur le parking de la palmeraie, Moubarak propose de nous montrer un endroit où nous pourrons sans problème passer la nuit, mais avant cela, dans la foulée - et d’un pas vif, il nous emmène, faire le tour de la palmeraie, sans que nous ayons rien demandé et nous voilà une nouvelle fois harponnés!
Ceci dit, les explications de ce « guide auto-imposé » étaient vraiment très intéressantes.
Ici l’eau ne coule pas comme elle veut. Un système très complexe et particulièrement bien organisé distribue, sur chaque parcelle, la quantité d’eau nécessaire. Sept villages vivent autour de cette palmeraie et trois sources qui en alimentent le réseau d’eau. Un maître de l’eau s’occupe de répartir équitablement cette ressource vitale. Attention, on ne rigole pas ,les tricheurs sont lourdement sanctionnés…
…et avis à ceux qui gaspillent l’eau inutilement: ils risquent une amende de 50 dirhams.
L’eau permettait aussi de faire tourner des moulins à grains, un par village.
Deux immenses réservoirs d’eau assurent une réserve en cas de baisse du débit des sources.
Ils servent aussi de piscine pour les enfants du village ou des touristes.
Ici tout pousse, maïs, menthe, coriandre, persil, blé …
Mais aussi, orangers, citronniers, papayers, figuiers, bananiers…
Le saviez vous? Un palmier dattier produit une année sur deux, et peut porter jusqu’à 150 km de dattes.
Des citrons sucrés ! Vous connaissiez?
Ce sont des Limes où Limettes
Blague berbère, ceci est un « palmier à citron »???
Malheureusement le tourisme marocain prend peu à peu la place de l’agriculture.
Il devient plus rentable pour les paysans propriétaires de leurs parcelles, de les aménager en créant des espaces locatifs, plutôt que de les cultiver.
Ils louent ces espaces aux nombreux touristes marocains qui viennent y passer journée ou week-end, et profiter de la fraîcheur du lieu .
Et bien sûr commerces et restaurants se multiplient eux aussi pour nourrir cette foule, au risque de gâcher la tranquillité du lieu - mais il semble que ce soit ici le contraire d’un problème, et que dans les usages marocains, il va de soi que plus un lieu est fréquenté plus il présente d’intérêt… Le contraire de chez nous 😁
Quand à l’endroit que nous a proposé notre guide, de notre point de vue il était vraiment très sympa et très tranquille… Nous y étions tout seuls !
À bientôt
Bises à tous et à toutes