Bonjour les Amis et les Amies

Notre programme change chaque jour du fait des inondations et du danger que les oueds représentent, suite aux pluies orageuses qui chaque jour s’abattent sur le sud du Maroc depuis une semaine.



Un camping où nous devions nous arrêter.

Cette fois-ci, nous devions aller voir la Cité d’ORION, mais voilà: la piste traverse justement un oued en furie, donc on remet cette visite à plus tard. 

LA VALLÉE ET LES GORGES DU ZIZ

Décidément ce voyage, malgré la météo,  nous apporte quand même de bonnes surprises,

Incroyable vallée du ZIZ,

qui abrite une des plus grandes palmeraies du Maroc, et des paysages grandioses. 

 LA SOURCE BLEUE DE MESKI


Surprise surprise, la source n’est plus bleue, parce qu’elle est à… sec! 
Les raisons de cet assèchement sont multiples. Entre autres, la construction du barrage HASSAN II et l’autorisation donnée à de gros propriétaires terriens - ayant développé des plantations en plein désert - de forer des puits de plusieurs centaines de mètres,  atteignant la nappe phréatique; mais aussi la sécheresse endémique qui sévit depuis 7 ans au Maroc.


 À peine arrivés, tout comme à la palmeraie de TIOUTE, un jeune homme, Abdoul, nous aborde et propose de nous montrer les vestiges de la source bleue. Évidemment il y a un droit de visite, mais nous avons laissé le sac de Maïté dans la voiture en haut de la vallée et pas d’argent sur nous; mais ce que nous pensions être encore une fois une sollicitation intéressée s’est très vite mué  en une attention bienveillante à notre égard. MOMO un deuxième jeune homme, qui garde la barrière et fait payer les droits d’entrée, nous dit « Vous n’avez pas d’argent, ce n’est pas grave, allez y passez. Abdoul va tout vous expliquer et après vous viendrez boire le thé! »

Hé oui, c’est ça l’hospitalité berbère! 


Cette source était, il y a quelques années encore, un petit paradis. 

Effectivement, les bassins et autres aménagements de la circulation de l’eau, le laissent figurer.

 Ce sont les légionnaires français qui avait aménagé ce lieu pour la baignade, juste à côté de l’oued ZIZ, dans une magnifique palmeraie. 

A l’époque, l’eau de la source bleue alimentait aussi, pour l’irrigation, des champs dans la palmeraie

Alors les habitants actuels ont dû creuser un puit pour aller chercher l’eau en profondeur eux aussi.


C’est moins fun bien sûr qu’une source naturelle, mais nécessite oblige.

De retour de cette visite, étape incontournable: thé et discussion sur les traditions berbères et sur notre périple au Maroc

On a même droit à une démonstration de djembé.

Puis soudain:  « vous avez mangé? Non? Alors vous êtes nos invités, ma mère a préparé un Tagine au poulet et quand il y en a pour 4 il y en pour 6!»

Et nous voici une nouvelle fois invités à passer un excellent moment en présence de MOMO, ABDOUL,  MARC (un road triper allemand, déjà croisé à MARRAKECH), et ABDOUL AZIZ le responsable de ce camping municipal. 

Bon c’est tellement sympa ici alors on décide d’y passer la nuit, mais en attendant nous improvisons une virée pour aller voir les gorges du ZIZ ( différentes de la vallée du ZIZ).







Le barrage Hassan II

Et à nouveau, on en prend plein les yeux.

La veille au soir nous avions décidé de faire une pause et de passer une deuxième nuit sur place, de toute façon la météo annonçait pluie et orages dans la fin d’après midi et la nuit.

Le lendemain matin Abdoul nous emmène visiter la Kasbah de MESKI, vieille d’un petit millier d’année, et sa palmeraie, 


Évidement la Kasbah est en ruine, les habitants ont préféré construire des maison neuves en haut de la falaise - ce qui leur permet un accès plus rapide à la grande ville - plutôt que de restaurer de vieilles bâtisses.


Construite au milieu de la palmeraie  sur un piton rocheux au milieu des deux falaises qui l’entourent, elle était un espace stratégique pour se défendre d’éventuels envahisseurs.


Dominant de chaque côté l’horizon de ces falaises, les habitants pouvaient voir arriver l’ennemi de très loin


Nous entrons par la principale entrée 


Les restes de la mosquée


Dans la cour devant l’entrée de la mosquée, le vendredi, jour de la grande prière et du couscous - rituel ce jour-là, les femmes venait y déposer un plat. Avant de rentrer chez eux déguster en famille le couscous préparé par leur femme, les hommes goûtaient celui qui était disposé dans ces plats devant la mosquée. Cela permettait aux hommes encore célibataires de se faire une opinion 😋😉 , mais aussi, à ceux qui n’avait pas assez d’argent, de pouvoir malgré tout manger le couscous du vendredi.


Le puit devant la mosquée, aujourd’hui à sec, descendait très profondément pour donner accès à l’eau. C’était le seul point d’eau de cette communauté d’environ 450 habitants.


Le sel était utilisé comme matériau de construction,  pour capter l’humidité dans les murs. Ces murs tombant en ruine, le sel se cristallise désormais sur le sol.


Devant l’entrée principale une grande esplanade accueillait les commerçants venus de l’extérieur, pour le souk hebdomadaire


Sur cette même esplanade, les femmes utilisaient semble-t-il de petites cavités dans le sol, en quelque sorte des mortiers, pour y réduire en poudre des restes d’aliments, qu’elles avaient laisser sécher, avant de les répandre sur le sol, à l’intention des oiseaux ou autres animaux.


Au pied du Ksar, l’ancien cimetière. Saviez vous que les tombes sont toutes placées en travers de l’axe qui indique la direction de la Mecque 🕋 ? Chaque tombe est repérable grâce aux deux pierres, qui délimitent la taille du corps du défunt. Du côté de la tête était posée une boule en poterie verte, dans laquelle les proches venaient verser de l’eau pour la répandre sur la tombe afin de « rafraîchir le corps »!



Et bien d’autres explications encore, sur le moulin, sur la vitale gestion de l’eau…

Après cette visite, nous invitons tout les convives de la veille pour un plat de pasta à l’Isuzu (aubergines frites et contenu des tiroirs 😉).

Encore un moment très sympa.

Voilà,  nous partons vers MERZOUGA et ses dunes… mais avant de partir un…

« dernier petit thé ».

 Et…. présentation d’objets artisanaux berbères, tapis,  castagnettes… que Maïté avait très envie d’ajouter à sa collection d’instrument de percussions pour les contes (👍!!! Bon, encore faudra-t-il apprendre à en jouer 😁. Mais je compte sur toi, ma Sœur😉)

Bien sûr que nous nous sentons incités à acheter, une façon comme une autre de dire merci pour la gentillesse et toutes les attentions que nous avions reçues de leur part, sans ne jamais rien demander en retour. Chaque matin Abdoul nous apportait le pain chaud fait par sa mère, tout juste sorti du four. Chaque soir ils passaient nous souhaiter une bonne nuit, s’assurer que nous allions bien, avant de rentrer chez eux. 

De si belles personnes…


Un petit cadeau pour finir, deux chèches et un cours de pose du chèche.

On reviendra! Pas possible autrement. Et n’hésitez pas à en faire autant 😊

À bientôt
Bises à tous et à toutes
Jean Marc et Maïté 



 


 Bonjours les Amis et les Amies CHEFCHAOUEN Ici tout est bleu Les tombes… Les taxis Les maisons, du sol au plafond… Les fontaines… Les porte...