Bonjours les amis et amies


Ça y est, nos compagnons de route, Jean-Pierre et Marie-France, nous ont rejoints.

Pour fêter ça, nous avons dormi pour la première fois à l’hôtel, un hôtel pas mal du tout ( il est tout neuf) et vraiment pas cher (ils ne sont pas tous neufs, loin de là, nous nous en sommes aperçus dès le la nuit suivante). Mais quel plaisir de prendre une douche!😄

Après quoi, plein d’ardeur, nous sommes partis pour 8 jours de route non stop, l’idée étant de rejoindre la frontière ouest de la Mongolie (soit, à la louche, 3800 km) . 

5 jours sont à présent écoulés, à l’issue desquels voici un petit melting pot de nos premières sensations .

Pour l’instant les routes restent - dans l’ensemble - plutôt  correctes, excepté quelques sacrés tronçons où s’impose le slalom entre les multiples trous du bitume, et plusieurs portions en travaux ( inimaginables, les travaux entrepris sur le réseau routier Russe, c’est gigantesque). De plus, les poids lourds y sont en si grand nombre, qu’ils donnent l’impression d’être bien plus nombreux que les voitures… Les conditions de circulation sont donc rarement simples (en tout cas pas dans la durée), ralentissent parfois notre allure, mais nous nous relayons et tenons bon.



…trous et autres cabosses…



Depuis notre départ de St Petersbourg, en 5 jours, nous avons d’abord traversé la Taïga, immense étendue de forêt et de marais, avec leurs autochtones de prédilection: les moustiques; et cela, sur plus de 1000km, le tout sans aucun relief, ça pourrait presque devenir un peu monotone, mais cette forêt est si belle! Quant aux moustiques, je n’en avais jamais vu autant et clairement, aussi affamés - pauvre Maïté  (le positif de l’histoire c’est que j’ai obtenu sans peine mon diplôme d’anti-moustiques😁). D’après ce que nous avons lu, la Taïga russe constitue 25% des réserves de bois de la planète, ce qui explique bien logiquement les datchas, toutes en bois, des habitants (merci aux deux amies profs de géo, de nous confirmer ou infirmer cette information, nous rectifierons le cas échéant😉).



Les jours suivants, sur des centaines de kilomètres, nous longeons un grand nombre d’étranges forêts de bouleaux morts, dressant juste leurs troncs blancs dépourvus de petites branches et de feuilles, créant par endroit des paysages fantomatiques, mais d’une grande beauté.



Le petit renard cherche-t’il son corbeau..? mais pas en statue celui ci😉


Les bouleaux sont sans doute majoritaires, mais on trouve aussi beaucoup d’immenses  pins.


La forêt est habitée… et au péril de ma vie j’ai sauvé ma chère et tendre des visées dangereuses de cet ours, il a failli m’arracher la tête 😂  (ce qui prouve au moins qu’il en a une…😉)

 Actuellement nous sommes parvenus à des paysages légèrement plus vallonnés ( je pense que la hauteur max que nous ayons eu à gravir depuis le début de cette traversée  ne dépasse pas les 300m d’altitude); et toujours, de-ci de-là , de petits villages, constitués eux aussi de maisons en bois. Mais prairies et cultures ont, à présent, fait leur apparition. Les champs cultivés ne sont pas, comme chez nous, d’un seul tenant, et s’ils sont gigantesques, presque à perte de vue, ils sont aussi, de ci de là, dotés de bosquets d’arbres bien fournis, ce qui donne au paysage un charme certain et rompt toute monotonie.





première vache, en liberté dans un village, après avoir parcouru plus 1000 km sans voir aucun animal de ferme!


Champs gigantesques et les espaces boisés…


 Et toujours, pour pallier au problème de la gestion de l’eau, nous faisons le plein dans des sources locales.


Au fil de la route, nous longeons régulièrement les cimetières russes. Ils sont situés en dehors des villes et villages, parfois de plusieurs kilomètres, le plus souvent en lisière de forêt. Ils sont totalement ouverts. Ce sont des lieux paisibles et colorés, dans lesquels la plupart des tombes sont accompagnées d’une table et d’un banc à l’intérieur  d’un petit espace « privé»  (petite clôture symbolique en bois, chaine…), cet aménagement permettant sans doute aux proches de venir parfois pique-niquer à côté de leurs morts (sur certaine table restait même un petit quignon de pain…).






Enfin ces 2  derniers jours, et pendant près de 500 km, tout au long de la route, des milliers de papillons blancs nous ont accompagnés ( en y regardant de plus près leurs ailes sont striées de noir). A croire que les chrysalides avaient toutes donné naissance le même jour à ces milliers de papillons ? C’était magnifique à voir.






Sur certains arbres ils y en avaient tant qu’on aurait pu croire l’arbre en fleurs…


Je ne sais pas si vous pourrez voir les centaines de papillons qui volent autours des arbres?


…ou devant le pare brise ?

Même si nous passons de longues heures à rouler, chaque jour nous offre aussi l’occasion de faire une nouvelle rencontre. Que ce soit quand Maïté discute avec la cuisinière d’un restaurant pour savoir comment préparer les pelmenis (une spécialité russe: ce sont de petits raviolis farcis de viande); ou un autre jour, dans une file d’attente, une conversation bricolée mi anglais mi russe avec une maman et ses deux garçons, ou un soir, un jeune couple, Ludmilla et Viktor, qui arrêtent leur van WV à côté de nous, tout de suite c’est l’évidence d’une grande sympathie, nous visitons nos véhicules respectifs, nous échangeons joyeusement sur les voyages; ils repartent chez eux… mais une heure après leur départ, ils reviennent, pour nous offrir des cadeaux!



J’espère que nous aurons l’occasion de vous faire goûter les Pelmenis?


…Maïté n’a pas manqué de les inviter à venir nous voir en France… (et j’espère bien qu’ils le feront😉)


Et toujours, des lieux sympas pour bivouaquer le soir (et en Russie, c’est autorisé! Ça simplifie carrément les choses, quand on a un mode de voyage comme le nôtre )


 
 



On peut le dire avec des mots tout simples: on se sent bien.

À bientôt

 Bonjours les Amis et les Amies CHEFCHAOUEN Ici tout est bleu Les tombes… Les taxis Les maisons, du sol au plafond… Les fontaines… Les porte...