Bonjour les amis et les amies

Nous voilà donc sur la route de la soie la M41, au col de KYZYL ART (4280m), après un passage de frontières assez folklo: côté Kirghize, durant la fouille très très sommaire, l’un des douaniers nous taxe une boîte de poulet en conserve achetée en Mongolie  - il a notre plein accord, nous avions ouvert et mangé sa soeur jumelle quelques semaines plus tôt … et franchement pas envie de recommencer! C’était donc l’occasion de se montrer généreux tout en se débarrassant de la boîte ☺️).. Côté Tadjik l’enregistrement de nos passeports se fait au travers d’une fenêtre surélevée donnant sur une pièce dotée de deux lits et d’une télé reliée à une antenne satellite. Manifestement nous dérangeons le douanier pendant un feuilleton télévisé, ça vous donne une idée de son manque de motivation.








Mais à partir de là, nous ne trouvons plus les mots pour décrire les paysages qui vont défiler devant nos yeux… 

Notre première étape sera le lac KARA KUL qui culmine à 3940m devant le village du même nom. 







Vertigineux c’est le mot qui me vient à l’esprit, quand, à plus de 4655m d’altitude (col d’AK BAITAL) - c’est le col le plus haut que nous ayons franchi - tu es entouré de montagnes qui culminent entre 6000m et + de 7000 m.










Au KIRGHIZISTAN nous vous avions dit notre émerveillement de voir des montagnes en permanence. 

Au TADJIKISTAN, on est DANS les montagnes EN PERMANENCE , elles occupent 90% du territoire Tadjik!…











La mythique route  de la soie du TADJIKISTAN, c’est la M41, qui relie OCH à DOUCHANBÉ. Mais elle comporte aussi quelques chemins des écoliers (toujours une tentation pour une enseignante à la retraite 😁). Nous décidons de prendre l’un  des plus beaux d’entre eux, le WAKHAN, du nom du corridor de l’Afganistan où coule la rivière éponyme, et qui rejoint ensuite la rivière PAMIR, pour devenir, ensemble,  la « PANJ ». Nous quittons la M41 au niveau du lac asséché de BULUNKUL pour rejoindre la rivière PAMIR qui délimite la frontière entre le Tadjikistan et l’Afganistan, rivière que nous allons ensuite suivre sur plus de 600km. OUI OUI vous avez bien lu, nous allons longer la frontière Afghane sur plus de 600km, séparés de ce pays seulement par la rivière PAMIR puis par la rivière PANJ. À certains endroits, la rivière passe par des goulots d’étranglement si étroits qu’il nous serait presque imaginable de serrer la main d’un Afghan déambulant sur l’autre rive. Sur cette « route » l’asphalte n’est qu’un très vieux  souvenir, voire un fantasme. Il s’agit purement et simplement d’une piste, très étroite et à flanc de montagne. Les glissements de terrain du printemps ont emporté ici un pont, là un tronçon de piste, nous obligeant à emprunter des déviations encore plus étroites.



Depuis notre entrée au Tadjikistan, nous avons longé la frontière Chinoise, jusqu’à ce que nous rencontrions la rivière PAMIR. Un no mans land, protégé par une clôture ininterrompue, nous en signale les limites.



À droite le Tadjikistan, à  gauche l’Afganistan.


Au milieu de nulle part, un minuscule petit lac dont la pureté de l’eau est telle que des poissons y ont élu domicile. Ne me demandez pas comment ils sont arrivés là, je n’en ai aucune idée! 😁.
Les Tadjiks viennent s’y recueillir. Il semblerait que ce soit un lieu sacré dont les eaux ont des vertus médicinales


À côté du lac une cabane propose de déguster les poissons cuits à la braise…
 (comme quoi, vivre dans le « sacré » ne vous garantit pas d’échapper la casserole 😉)


Un régal!


Je crois que c’est le lac asséché de BULUNKUL.


La rivière PAMIR va nous accompagner sur plusieurs centaines de kilomètres.




À certains endroits, les dépôts d’alluvions ont permis que se développe un peu d’agriculture.


Mais ici on travaille encore comme jadis, le foin est coupé à la faucille, et les bottes sont liées à la main 



D’anciens forts, aujourd’hui en ruines, jalonnaient la route de la soie pour protéger les convois des bandits de grand chemin .


En face, des villages Afghans se sont développés là où l’eau des montagnes a permis aux populations de s’installer


Évidemment et comme à chaque fois dans ces circonstances-là, les photos ne restituent pas les impressions ressenties, en traversant ces montagnes où la rivière PAMIR galope au fond de la vallée. 

Une seule solution pour un partage total: rendez vous sur place et faites cette expérience fabuleuse. Il faut juste être équipé d’un bon 4X4…  (les vélos sont également acceptés, même si, clairement, il faut pour ça être un/e   fêlé/e de la pédale. On en a croisé ! 🚲🥵🙃👏

À bientôt

Bises à tous

Jean Marc et Maïté

 Bonjours les Amis et les Amies CHEFCHAOUEN Ici tout est bleu Les tombes… Les taxis Les maisons, du sol au plafond… Les fontaines… Les porte...